Mike HORN, retour sur l'expedition Pangaea

Mike HORN, retour sur l'expedition Pangaea

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Citation:« J'explique mes expéditions un peu de la manière suivante: au départ je suis dans la merde et pendant mon expédition, c'est que la profondeur qui varie... »

Mike HORN

Quand on croise ce regard  pour la première fois, celui-ci vous marque à jamais, Mike est un extra terrestre, un ours, un grison du Valais, un bûcheron, entêté et passionné, un conquérant de l'inutile mais qui nous apporte bien plus que la frigide réalité du quotidien, il bouillonne d'énergie, il partage, c'est un homme qui inspire immédiatement un profond respect. Lorsqu'il m'a appelé pour lui demander de lui fournir le kite qui lui permettra une énorme économie d'énergie pour tracter son traîneau de 200 kg sur la glace des 2 pôles, je n'ai pas hésité une seule seconde ! Et quand je lui ai exprimé toute mon admiration, il a humblement relativisé son exploit en le comparant, je le cite : «  à une simple bricole... ! ». Mike fait partie d'une poignée d'êtres de légende qui transcendent le simple exploit, ils obligent l'humanité à voir le monde sous un angle différent.

Il est purement unique. 

Plus d'infos sur Mike HORN et Pangaea en archives ici

Daniel MOENCH

www.mikehorn.com

KITE

Mike Horn explique les quelques moments de démotivation ainsi: "Quand on met la tente, c'est aussi un moment qu'on n'aime pas parce que quand tu rentres dans la tente, tu sais que tu recules. C'est plus facile de rester motiver en marchant et en reculant à cause de la dérive que de dormir et de reculer. Parce qu'en marchant et reculant, tu avances quand même à 2 ou 3 km/h. Au moins, tu restes sur place."

MIKE HORN Gelé

Mike Horn est un excellent orateur. Voici quelques morceaux choisis d'une conférence à Genève:
« Je m'excuse que je parle un peu mal français mais ça aide pas d'y aller au Pôle Nord. Il y a pas beaucoup de gens déjà là-bas et de partir avec un Norvégien, Borge Ousland, ça a pas vraiment aidé pour le français. Si des fois, il y a des vilains mots qui sortent, je m'excuse, mais j'ai appris à parler le français avec les paysans du pays d'en haut, j'ai été bûcheron et puis c'est les seuls mots que je connais. »
 
« Moi je suis pas très fort physiquement, il y a des gens beaucoup plus forts que moi. Mais je pense que peu de monde a le mental que j'ai. Peu de monde peut aller où ils n'ont jamais été. Tout le monde a la capacité mais peu de monde sait utiliser cette capacité. (...) Tu peux jamais gagner si tu as peur de perdre. Au départ, l'envie de gagner doit être beaucoup plus forte que la peur de perdre. Si tu as peur de perdre, c'est sûr que tu vas pas arriver au pôle. Je sais que je peux perdre, je sais que je peux mourir mais j'y vais pour gagner. Quand j'ai plié mon drapeau à la maison et j'ai mis mon drapeau dans la luge, je savais que ce drapeau irait au pôle.  »

Pourquoi ?

Il se sent également obligé de justifier pourquoi il fait ce genre d'expédition. De nombreuses personnes l'ont traité de fou et estiment que ces aventures sont inutiles. Pour le comprendre, il vaut mieux lui laisser la parole: "Je veux faire les choses en essayant de repousser mes limites et essayer de planter mon drapeau légèrement plus loin. Également de voir si j'apprends quelque chose de moi et de la nature en même temps. Ça veut dire que ça sert à pas grand chose d'aller au Pôle, mais ça sert à quoi d'aller bosser demain? Naturellement, pour payer les factures mais moi aussi je vais au Pôle pour payer les factures. Je sors de la tente avec le sourire sur la gueule et peut-être pendant le petit-déjeuner, vous n'avez pas le même sourire sur le visage."

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